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Théophile Dubus

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Théophile Dubus, Ancien élève du cycle de formation, ancien étudiant à l'ENSATT, actuellement metteur en scène

QUEL A ÉTÉ TON PARCOURS ? DEPUIS QUAND FAIS-TU DU THÉÂTRE ?

En parallèle d'un bac L Option Cinéma, j'ai suivi de mes 15 à 17 ans le Cycle d'Initiation du Conservatoire Régional d'Orléans pour ensuite effectuer une hypokhâgne Option Théâtre. J'ai ensuite passé deux ans au Studio de Formation Théâtrale de Vitry-sur-Seine, à l'issue duquel j'ai intégré la classe de jeu de l'ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) de Lyon, où je suis encore élève.

COMMENT AS-TU ENTENDU PARLÉ DU STUDIO DE FORMATION THÉÂTRALE ?

Après mon hypokhâgne, comme je souhaitais reprendre mes études de théâtre (et ce de manière plus intensive qu'auparavant), j'ai comparé différentes écoles de théâtre. Grâce à une amie élève depuis un an au Studio, j'ai pu voir les spectacles d'élèves que j'ai trouvés d'un très bon niveau, avec une vraie diversité et une réelle créativité. Le caractère varié des cours proposés et le fait que la formation soit à temps plein ont fini de me persuader de présenter ma candidature au concours d'entrée.

QUE PENSES-TU DE TES ANNÉES PASSÉES AU STUDIO DE FORMATION THÉÂTRALE ? QU'EST-CE QUE TU AS APPRÉCIÉ LÀ BAS ?

Je continue de penser que j'ai eu beaucoup de chance de passer ces deux années au Studio et que j'y ai reçu une base de formation très solide et très riche. J'y ai fait des rencontres fortes et des expériences très fécondes, j'ai eu l'opportunité de connaître des artistes avec qui j'ai fait mes premières expériences professionnelles et même si, comme partout, il y a eu des hauts et des bas, des périodes de frustration ou de doute, je ne garde que du positif de cette formation.

QUE PENSES-TU DE L'AMBIANCE EN GÉNÉRAL AU STUDIO ?

Pendant les deux années que j'ai passées au Studio, notamment grâce à une classe au sein de laquelle je me sentais particulièrement heureux, l'ambiance était réellement excellente, entre créativité constamment stimulée, travail acharné, esprit de débrouillardise et vraie amitié.

En tant qu'élève, je me sentais considéré comme un adulte responsable et il est clair que l'école était avant tout un outil de travail qui m'était proposé et dont il ne tenait qu'à moi que je m'en empare.

DES COURS QUE TU AS APPRÉCIÉS PLUS PARTICULIÈREMENT ?

Chaque cours et stage a porté avec lui son lot d'enseignements mais le travail de diction, avec Sabrina Baldassarra et Claire Lamarre, où l'enjeu de jouer véritablement les vers (qu'ils soient de Racine, Corneille, Hugo ou Claudel), en en respectant la poésie et la pensée si particulières, tout en travaillant à y engager vraiment les corps et à s'y sentir libre, a été particulièrement fécond et continue de m'être quotidiennement utile.

UN RÔLE OU UNE PIÈCE QUE TU AS TRAVAILLÉ(E), JOUÉ(E) ET QUI T'A MARQUÉ(E) ?

Pendant ces cours de diction, justement, j'ai eu l'immense bonheur de traverser une grande scène du Soulier de Satin de Claudel, entre Prouhèze et son Ange Gardien. C'est une scène aussi complexe d'un point de vue esthétique, verbal, philosophique et même métaphysique, que particulièrement jouissive et il s'y passait vraiment "quelque chose" quand nous la jouions.

Et il y a eu, aussi, bien sûr, Les Enfants du Soleil de Gorki, dirigé par Florian Sitbon à la fin de ma deuxième année, qui reste un beau souvenir de travail collectif et de recherche de vérité dans le jeu.

VIS-TU DU THÉÂTRE AUJOURD'HUI ?

Je suis toujours étudiant, pour un an encore et, à la sortie de l'ENSATT, je compte bien sûr fournir tous les efforts qu'il faudra pour pouvoir vivre du théâtre !

UNE OU DES QUALITÉS POUR ÊTRE COMÉDIEN ?

Dans l'absolu, mais plus encore aujourd'hui en France de par le peu de place faite à la culture et la précarité des métiers du spectacle vivant qui s'annonce de plus en plus grande, je crois qu'il faut être avant tout tenace (sinon opiniâtre) parce que passionné.

Il faut être prêt à travailler énormément, être très rigoureux et s'attacher à ne jamais être complaisant vis à vis de soi-même.

Il me semble aussi qu'une certaine humilité est indispensable pour recevoir intelligemment les critiques qui, d'une manière ou d'une autre, seront faites et bien que (ou justement parce que) l'instrument de travail du comédien soit son propre corps et sa propre personne, il faut être en mesure de différencier ce qui relève du travail et ce qui n'en relève pas.

Je crois aussi qu'il faut être curieux de tout, à l'affût de tout ce qui peut nourrir ou stimuler une imagination et une créativité, ouvert d'esprit et disponible à la découverte voire au bouleversement.

Mais tout cela peut se résumer et j'y reviens, parce que même si c'est un poncif, il est très vrai à dire que pour exercer le métier de comédien, je crois qu'il faut être passionné.